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..., il a déjoué tous les pronostics et démenti toutes les rumeurs dans lesquelles les médias se complaisent tant, sur les complots, les réseaux et autres soi-disant secrets du Vatican. Les cardinaux ont su s’accorder très vite.
Un Pape américain ?
Le pape Léon XIV est né à Chicago le 14 septembre 1955. Il est donc américain, mais d’un père d’origine française et italienne, d’une mère métisse, d’origine haïtienne et espagnole. On comprend d’emblée qu’il ne s’enferme pas dans une seule culture. D’autant plus que si sa formation initiale de religieux augustinien s’est faite à Chicago, il a poursuivi des études à Rome, à l’université des dominicains, l’Angelicum, puis il a été longtemps missionnaire au Pérou, jusqu’à devenir évêque de Chiclayo et vice-président de la Conférence épiscopale péruvienne, et à acquérir la nationalité péruvienne, avant un retour à Rome, appelé par le pape François comme préfet du dicastère des évêques en 2023. Si l’on fait le compte de ses déplacements, on s’aperçoit qu’il a vécu 31 ans aux États-Unis, et 30 ans hors de son pays natal, dont 23 ans au Pérou et 17 ans à Rome. Premier Pape nord-américain de l’histoire a-t-on dit dans les médias, mais il est aussi le premier Pape péruvien, et il a prononcé ses premiers discours en espagnol et en italien, laissant l’anglais de côté.
La biographie de Léon XIV montre déjà une vie dédiée à l’universalisme de l’Église. Cela signifie-t-il qu’il pourrait se désintéresser des États-Unis ? Certainement pas, mais il a une dimension universelle, son monde est le monde entier, et il est libre par rapport aux divisions du catholicisme américain, et à la politique américaine. Au vice-président JD Vance qui prônait une charité excluant les étrangers, il répondit en février 2025 : « Jésus ne nous demande pas de hiérarchiser notre amour pour les autres ». L’administration Trump aura certainement du fil à retordre avec lui, car il se situe aux antipodes de ses méthodes brutales.
Un nom, un programme
En choisissant son nom de pontife, le tout nouveau Pape entend s’inscrire dans une continuité et annonce une orientation majeure de son pontificat. Le cardinal Bergoglio avait choisi en 2013 le nom de François, un programme en soi. En devenant Léon XIV, le cardinal Prevost prend explicitement comme modèle Léon XIII qui a régné de 1878 à 1903. Celui-ci a marqué l’histoire de l’Église sur deux plans notamment.
Il a défini une Doctrine sociale de l’Église avec l’encyclique fondatrice Rerum novarum publiée le 15 mai 1891. Dans le contexte de la révolution industrielle rompait avec une vision traditionnelle de la pauvreté issue des sociétés rurales, que la charité pouvait soulager, pour introduire une réflexion nouvelle sur « la misère imméritée des ouvriers », sur la dénonciation des conditions de travail dans les usines, sur le rôle des organisations professionnelles, sur l’exigence de justice sociale. Ce texte majeur a offert aux laïcs une véritable charte de l’engagement social, avec l’appel du Pape aux prêtres de « sortir des sacristies » pour s’engager dans la société. Rerum novarum est la seule encyclique à avoir été constamment mise à jour par les Papes successifs pour adapter la Doctrine sociale de l’Église à l’évolution de la société : Quadragesimo anno en 1931 de Pie XI, le radiomessage de Pentecôte 1941 de Pie XII, Mater et Magistra de Jean XXIII en 1961, la Lettre de Paul VI Octogesima adveniens en 1971, les encycliques de Jean-Paul II, Laborens exercens en 1981 et Centesimus annus en 1991.
Dès son élection, Léon XIV s’est inscrit dans cette perspective en déclarant : « L’Église offre à tous son héritage de doctrine sociale pour répondre à une autre révolution industrielle et aux développements de l’intelligence artificielle qui posent de nouveaux défis pour la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail. »
On peut penser que Léon XIV délivrera une nouvelle réflexion approfondie sur le sujet.
Il a été ordonné prêtre à Rome le 19 juin 1982 par Mgr Jean Jarlot, alors président du Secrétariat pour les non-chrétiens, ancien délégué apostolique aux États-Unis (1973-1980), connu pour ses positions sociales progressistes et pour son intérêt pour le dialogue interreligieux. Il a été aussi l’élève au séminaire, du père John T. Pawlikowski, un pionnier des relations judéo-catholiques, qui faisait de la lutte contre l’antisémitisme un élément clé de la question sociale à intégrer dans la Doctrine sociale de l’Église. Le soixantième anniversaire de la Déclaration conciliaire Nostra Aetate en octobre 2025, donnera sans doute l’occasion à Léon XIV de revenir sur les relations interreligieuses et plus particulièrement sur le dialogue judéo-chrétien qui n’a cessé de progresser depuis le Concile.
L’autre partie de l’héritage de Léon XIII que le nouveau pape fait sienne est incontestablement la promotion de la paix. « Que la paix soit avec vous » ont été ses premières paroles de Pape : « C’est la paix du Christ ressuscité. Une paix désarmée et une paix désarmante, humble et persévérante. »
Dans le contexte de la montée des nationalismes et des tensions internationales, Léon XIII avait sur donner à la diplomatie pontificale une dimension nouvelle, permettant au Pape de parler avec tous les souverains de son temps sans distinction de religion, et de multiplier médiations et arbitrages, si nécessaires aujourd’hui face « au scénario dramatique actuel d’une Troisième Guerre mondiale en morceaux. » Dès le 8 mai, Léon XIV a fixé comme objectif, dans la ligne de son prédécesseur, le devoir de « chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, qui dialogue, toujours ouverte à recevoir, comme cette place, à bras ouverts. A tous, à tous ceux qui ont besoin de notre charité, de notre présence, de notre dialogue, de notre amour. »
Un signe pour notre monde
Membre de la congrégation des Augustins, fondée au XIII° siècle, comme les dominicains et les franciscains, Robert Francis Prevost qui en a été le prieur général de 1999 à 2007, se veut avant tout missionnaire, porteur de la parole de Dieu. En se présentant comme « un fils de saint Augustin », il a la volonté de concilier la foi et la raison, et d’œuvrer à l’unité de l’Église. En témoigne sa devise, In Illo uno unum, « uni en celui qui est un », et d’affirmer une autorité spirituelle capable de parler à tous : « Le mal ne prévaudra pas ». Avec Augustin, il invite les chrétiens à vivre eux-mêmes la paix du Christ pour la transmettre autour d’eux.
Il propose aux jeunes de s’engager, « n’ayez pas peur, acceptez l’invitation de l’Église et du Christ Seigneur ». Il exhorte le monde des médias, réuni le 12 mai au Vatican, à « choisir avec conscience et courage le chemin d’une communication de paix », une « communication désarmée et désarmante » : « Désarmons la communication de tout préjugé, rancœur, fanatisme et haine, purifions-la de toute agression. Nous n’avons pas besoin d’une communication tonitruante et musclée, mais plutôt d’une communication capable d’écouter, de recueillir la voix des faibles qui n’ont pas de voix. Désarmons les mots et contribuons à désarmer la terre. »
Dans un monde meurtri par les guerres et les haines, dans un monde ravagé par les fake news et les désordres instillés par les réseaux sociaux, l’arrivée au pontificat de ce missionnaire humble mais aux expériences multiples, même au sein de la Curie romaine, ouvre des perspectives nouvelles pour le monde entier, tout en s’inscrivant dans l’ouverture au monde du concile Vatican II. Comme Jean XXIII, il entend jeter des ponts entre les uns et les autres, entre les peuples et entre les États, comme Paul VI, il veut une Église qui dialogue avec le monde et qui s’écrie « Plus jamais la guerre ! »
Il est bien un signe pour notre monde si violemment désorienté.
Jean-Dominique Durand
Professeur des universités


Conférence du 14 mai 2025. Quels enseignements tirer de la guerre en Ukraine ? (suite)
1. Le retour de la guerre de haute intensité
Contrairement aux conflits asymétriques récents (Afghanistan, Irak, Mali), la guerre en Ukraine marque le retour d’un affrontement conventionnel entre deux Etats dotés de forces armées importantes même si elles sont inégales. La masse des armées semble continuer à être le facteur clé de succès, malgré l’utilisation d’armes de haute technologie.
Seule une armée nombreuse permet entre autres la rotation nécessaire des unités entre le front et les zones de repos, entre le combat et la permission loin du front. Aujourd’hui, l’armée ukrainienne a beaucoup de mal à organiser cette rotation. Rappelons-nous qu’à Verdun, de février à décembre 1916, à l’initiative du général Pétain, quasiment toutes les unités avaient participé tour à tour aux combats mais qu’elles avaient été relevées rapidement.
L’Ukraine ne peut plus reprendre l’offensive. L’âge moyen de ses soldats tués est aujourd’hui de 38 ans.
2. Le rôle central de l'artillerie
Cette guerre connaît l’usage massif d’artillerie que l’armée russe affectionne depuis la fin de 1941, de blindés qualifiés de « canons mobiles », de missiles qui, pour les plus simples d’entre eux, ne sont que des obus plus lourds.
Les conflits dans les Balkans de 1912 à 1913 avaient vu l’emploi massif des mitrailleuses mais les rapports des observateurs militaires n’avaient pas suffi à convaincre les états-majors alliés de créer la doctrine d’emploi de cette arme nouvelle. Il en a été de même pour les drones, massivement utilisés par l’Azerbaïdjan dans sa reconquête du haut Karabagh arménien ; en moins de six semaines, les drones azerbaïdjanais avaient détruit ou contribué à la destruction de l’artillerie et des blindés arméniens. Pour autant, les armées occidentales ne se sont pas massivement reconverties au drone, et la France a été longtemps engluée dans la question de savoir s’il fallait ou non armer un drone.
La portée des tirs d’artillerie accroit de facto la profondeur du front ; elle est de 15 km de part et d’autre de la ligne de front. Quant au retour du nucléaire tactique, elle est dans tous les esprits.
3. L'importance des drones
Les drones sont devenus en effet des engins à tout faire ; pour chaque
mission, pour chaque type de cible existe aujourd’hui un drone spécialisé
ou adapté à partir d’un modèle standard : reconnaissance, photographie
de jour comme de nuit, dépose de mines, drone filaire impossible à
brouiller mais facile à repérer, drone-kamikaze explosif jeté sur des
blindés ou des positions statiques, drone à sous-munition avec 3000
billes d’acier projetées à 10 mètres du sol, drone à longue portée
capable d’atteindre Moscou, ... et même un drone lance-flamme,
redoutable sur une zone boisée.
Les drones permettent une observation en temps réel du champ de bataille, une correction immédiate des tirs, et des frappes de précision, même avec de petits budgets. Comment y échapper ? Par le camouflage, par la vitesse, d’où l’utilisation des moyens de transport les plus divers : automobile civile, quad, bicyclette, trottinette électrique. Si 80% des drones manquent leur cible, 80% des morts et blessés seraient causés par les drones, en appui de l’artillerie le plus souvent.
L’Ukraine en aurait fabriqué plus de 2 millions en 2024 et son objectif 2025 et de doubler cette production.
Ajoutons les drones marins dont le nombre et la précision s’est accrue au fil des mois. À défaut d’être ukrainienne, la Mer noire n’est plus russe.
4. La défense aérienne : un facteur-clé
L'Ukraine, malgré une infériorité aérienne marquée, a réussi à limiter l'action de l’aviation russe grâce à une défense sol-air efficace (missiles portables Stinger, systèmes S-300, NASAMS, etc.) ; la Russie dispose également d’une bonne défense sol-air. Au point que l’aviation est absente des zones de combat et que les parachutistes ont perdu leur spécificité.
La supériorité aérienne n’est plus acquise d’emblée, même pour une puissance dotée d’une force aérienne massive.
5. L’usure logistique
La guerre en Ukraine montre que les capacités logistiques (ravitaillement, maintenance, transport) sont décisives dans la durée. Elles dépendent souvent de l’état des routes, quand elles existent. La "raspoutitsa" transforme profondément la terre en gadoue à la fonte des neiges, au printemps mais aussi lors des fortes pluies d’automne. Après le froid qui figeait l’huile des moteurs, l’armée allemande en 1942 avait connu elle aussi la "raspoutitsa" qui embourbaient ses camions de vivres, de munitions et de renforts.
Les forces russes ont souffert de chaînes logistiques trop rigides ou mal coordonnées, particulièrement au début de l’invasion, lors de sa tentative de prise de l’aéroport de Kiev.
6. La guerre électronique et cyber
Le brouillage des communications, la désactivation des drones par la guerre électronique, et les cyber-attaques font désormais partie intégrante du champ de bataille. L’utilisation massive des réseaux de satellites civils Starlink illustre la porosité croissante entre sphères civiles et militaires… mais aussi la dépendance du militaire vis à vis du civil et plus encore quand il est américain.
Dès le début du conflit, les Ukrainiens ont bénéficié de l’aide bénévole de nombreuses startups étrangères. Le concept « Garage 48 » est l’exemple de la réactivité exceptionnelle des programmeurs ukrainiens. Il se dit qu’une application, pour téléphone portable par exemple, doit être imaginée, testée et déployée en 48 heures. La plupart des applications sont duales, inspirées d’applications existantes dans le civil. Exemple : un faux site de rencontres vient séduire les jeunes soldats russes ; où qu’ils se trouvent, ils se hâtent d’envoyer des messages à de jeunes admiratrices, créant ainsi une activité électronique facile à dépister, signalant l’endroit précis où ils se trouvent. Les téléphones portables auraient depuis été interdits chez les combattants russes du front.
Une application de localisation permet à tout civil, par une simple pression sur une touche de signaler la présence de l’ennemi… La guerre en Ukraine est donc marquée par une innovation permanente, y compris sur le terrain, souvent par des acteurs non conventionnels.
Pour échapper au dépistage électronique, les états-majors travaillent dans les souterrains, les sous-sols des villes, donc au milieu des populations, et limitent leurs communications avec l’extérieur afin de réduire leur signature électronique.
7. La résilience et la mobilisation nationale
La capacité d’un pays à mobiliser sa population, son industrie et ses ressources est un facteur de supériorité. L’Ukraine
a bénéficié de dons financiers généreux, en Ukraine mais aussi à l’étranger, de la part de
réfugiés ou d’associations amies. Ils permettent de financer l’achat de composants,
d’armes et d’équipements. La vente de produits dérivés (casquettes, fanions, badges, etc)
contribue à ce financement. Un nouveau saint est apparu au calendrier ukrainien : Saint-
Javelin… du nom du lance-missiles antichars américain.
La réponse à une guerre de haute intensité est toujours la mobilisation générale. Certes,
de nombreux jeunes, ukrainiens ou russes, ont préféré l’exil dès le début du conflit mais
d’autres, hommes et femmes, sont restés pour participer à la guerre et ont répondu à la
nouvelle loi sur la mobilisation entrée en vigueur le 18 mai dernier. L'abaissement de l'âge
de mobilisation de 27 à 25 ans devrait permettre de recruter mécaniquement près de
300000 soldats supplémentaires. D’une façon ou d’une autre, c’est toute la nation ukrainienne qui finance la guerre, soutient ses combattants, renseigne, fabrique
des armes, et dans certains cas participe aux combats.
L’Ukraine a su organiser rapidement une défense territoriale efficace. Dès février
2022, près de 22000 fusils d’assaut avaient été remis à des civils, de quoi équiper
vingt régiments. Un entraînement au tir est prodigué aux volontaires civils. L’une
de ces combattantes civiles, Olena Bilozerska, a été surnommée « la sorcière de
Boutcha ». Après avoir économisé pendant deux ans pour se payer son premier
fusil, cette journaliste-poète-snipeuse de 44 ans est devenue, dès 2014, le visage
de la résistance ukrainienne. Cette stakhanoviste du tir existe-t-elle vraiment ?
En 14-18, l’inquiétude des Poilus était : « L’arrière tiendra-t-il ? » Aujourd’hui, l’Europe se demande si l’Ukraine peut encore tenir.
8. L'intelligence artificielle et la guerre de l'information
L’analyse de données en temps réel, la reconnaissance automatisée (via IA), et la guerre psychologique via les réseaux sociaux sont devenues des éléments tactiques et stratégiques.
L’Ukraine sait utiliser la guerre informationnelle pour mobiliser l’opinion internationale et saper le moral adverse et ne communique jamais de chiffres réels.
9. La difficulté de manœuvre blindée dans un environnement saturé
Les blindés sont devenus vulnérables dans un environnement saturé de drones,
de missiles antichars (comme le Javelin) et de mines. On a vu des blindés
avancer sur un champ de mines, reculer dans leurs propres traces mais
exploser car un drone venait de déposer une mine à l’arrière, rendant toute
recul impossible. Si on ajoute qu’une concentration de blindés est très vite
repérée par les drones, il devient difficile d’opérer de façon massive,
concentrée et rapide pour créer la sidération chez l’ennemi et percer ses
lignes. Le drone a réduit les possibilités de percée rapide et à grande échelle.
Comme pendant les deux guerres mondiales, on utilise des leurres. Un camion
muni d’énormes enceintes acoustiques émet les bruits d’une colonne de blindés qui se prépare à attaquer, appuyée par des hélicoptères ; s’y ajoute une émission importante de faux échanges radio. Il n’en faut pas plus pour attirer l’ennemi en un endroit tandis que l’action réelle se passe ailleurs.
10. Une organisation hiérarchique simplifiée.
La chaine de commandement est très réduite dans l’armée ukrainienne, avec un organigramme très plat, et un degré d’initiative important accordé aux hommes sur le terrain. Un responsable de brigade recrute, entraîne, achète ses armes, lance des appels aux dons... et commande ses hommes sur le terrain.
11. L’adaptation permanente comme condition de survie
Les unités les plus efficaces sont celles qui savent s’adapter rapidement : modifier leurs tactiques, répartir leurs forces, improviser avec les moyens du bord. Certaines demandes sont déroutantes : les soldats, immobilisés dans les tranchées, demandent des périscopes mais aussi des pièges à rats car des derniers dévorent leurs vivres mais aussi les sangles de leurs équipements et les garnitures des casques. En 14-18, des concours de chasse aux rats étaient organisés, avec des permissions pour les vainqueurs.
Les combattants sont isolés dans leurs tranchées pendant de longs jours. Les blessés ne peuvent être récupérés que dans un temps très court, une demi-heure le matin et le soir ; il ne s’agit pas là d’un accord avec l’ennemi mais du court laps de temps où la surveillance des drones est inefficace : en effet il fait trop jour pour les caméras de vision nocturne et encore trop nuit pour ceux qui sont réglés pour la pleine lumière. Les secours sont systématiquement ciblés, au mépris des lois de la guerre ; dès les premiers mois de la guerre, 324 hôpitaux ukrainiens ont été pris pour cible par les missiles russes. Sur le front, « 1 blessé + 2 sauveteurs = 3 morts ». Sans maîtrise du ciel, l’évacuation aérienne des blessés graves est impossible. Les amputations sont alors plus nombreuses, déjà plus de 100000. Certains garrots livrés aux combattants sont de mauvaise qualité et leur emploi n’a souvent pas fait l’objet d’une formation.
Les traumatismes de la guerre sont profonds et durables, d’où recrudescence de l’alcoolisme et des violences familiales. Mais le soldat reste au cœur du combat. Tout repose sur lui. Tiendra-t-il encore longtemps ?
Quel enseignement les armées occidentales tirent-elles de cette guerre ? D’abord la nécessité d’un entraînement encore plus dur, dans des conditions les plus proches de la réalité, un état-major plus restreint, un degré d’initiative laissé aux officiers sur le terrain, la fabrication, l’approvisionnement de plus d’armes et de munitions de base et une préparation psychologique à la mort.
☐ Compte rendu : Patrick Rolland, adhérent FARAC.
Le Combat Futur
Face à la complexité accrue du monde et aux nouvelles menaces, le
Commandement du Combat Futur contribue à la réflexion stratégique et œuvre
à concevoir, développer et faciliter l’appropriation des innovations et doctrines
associées dont les forces terrestres ont besoin dès aujourd’hui pour faire face
aux combats de demain.
Parallèlement à sa contribution à la conduite des opérations d’armement, ses
missions éclairer, innover, expérimenter et exploiter constituent un cycle
permanent, dictent son organisation et favorisent les interactions avec ses
nombreux interlocuteurs en interarmes et interarmées, civils et militaires,
institutionnels et privés, français et étrangers. Le commandement du combat
futur, dont fait partie le colonel Reichert, est placé sous l’autorité directe du chef
d’état-major de l’armée de Terre.
Il est commandé aujourd’hui par le général de corps d’armée Bruno Baratz qui
a réalisé la plus grande partie de son parcours militaire au sein des forces
spéciales.
Lire la brochure de présentation du Commandement du Combat
Futur.
Le Commandement du Combat Futur sur YouTube.
CMAJ 02/06/2025)

Tournée vers l’avenir, l’image d’Athéna figure la sagesse et la stratégie. Elle est associée à la flèche, symbole du but à atteindre. Les trois couleurs indiquent que ce nouveau commandement contribue à donner à la France une armée de Terre à la hauteur des enjeux des combats futurs. Les deux lames d’or entrelacées incarnent la dynamique de l’innovation, lien indissociable entre le passé et l’avenir, soulignant ainsi l’importance du cycle continu d’évolution et de développement au sein des forces terrestres.



Les journées portes ouvertes de la gendarmerie du Rhône se tiendront les vendredi 23 et samedi 24 mai 2025. Les visiteurs seront accueillis de 10h00 à 17h00 à la Caserne Delfosse, 2 rue Bichat. Lyon 2e (voir dans le calendrier ci-dessus le pland'accès, à la date du 23 ou 24 mai).
Les gendarmes tiendront plusieurs stands pour présenter leurs activités au public. Ils proposeront également divers ateliers et animations au cours de la journée, comme des démonstrations en direct, à 11h00, 14h00 et 17h00. Le recrutement ne sera pas oublié...
Ces journées portes ouvertes sont ouvertes à tous.
Cliquer ici pour voir l'affichette de cette opération. (CMAJ 28/03/2025)

L'Association des Anciens des OPérations EXtérieures (AAOPEX) Dauphiné-Savoie organise une exposition temporaire sur la seconde Guerre Mondiale 39/45 , à la salle des fêtes d'Aoste (38) du 6 au 11 Mai 2025.
C'est pourquoi elle lance un appel à toutes celles et ceux qui seraient susceptibles de prêter, le temps de l'exposition, des objets et effets personnels ou associatifs (photos , journaux, cartes postales , vêtements , uniformes et autres ) relatifs à cette période de notre Histoire.
Merci de prendre contact avec l'AAOPEX, e-mail: aaopexdauphinesavoie@gmail.com ou téléphoner à Mr GIRARD au 04 76 32 24 64 ou Mr Daniel MARTINET au 06 89 84 11 51 qui vous expliqueront les modalités de prêts de ces objets ou effets.
Photo du Bureau 2025 AAOPEX Dauphiné-Savoie. Cliquer ici. (CMAJ 31/03/2025)


Samedi 12 avril 2025 : La FARAC à l’Arc de Triomphe. Sur invitation de M. YANG Vang, président de l’association Hmong Archive et Mémoire, et celle du général (2s) Jean-Pierre BEAUCHESNE, président de la Fédération des Anciens Combattants résidant hors de France, la FARAC représentée par son président, André MUDLER, a pu participer à la cérémonie d’hommage aux combattants Hmongs morts pour la France en Indochine et déposer une gerbe FARAC – LYON.
Lire la suite, cliquer ici. (CMAJ 24/04/2025)
Thomas Gassilloud, député du Rhône, nous communique :
"[...] Dans le cadre de ma mission d’information sur notre modèle d’Armées, dont je suis le
rapporteur, les auditions se poursuivent, et les déplacements de terrain continuent : je me suis
rendu à Tarbes le 29 avril à la rencontre de l’entreprise Electroplasma, qui fabrique les corps
de nos obus, ainsi que du 1er RHP , puis j'irais à Lorient le 19 mai, pour rencontrer Naval
Group et les forces spéciales de la Marine nationale (commandos marine). Ces échanges de terrain sont essentiels pour formuler des recommandations utiles et réalistes. Mon rapport final sera présenté mi-juin, afin de formuler des propositions pour le budget 2026 qui sera présenté à l’automne [...]"
À la veille de l'invasion russe de l'Ukraine, Thomas Gassiloud avait préconisé de sensibiliser les Français à la conduite à tenir en cas de crise, comme l'a fait la Suède. Lire l'article. thomas.gassilloud@assemblee-nationale.fr (CMAJ 05/05/2025)

Thomas Gassilloud, député du Rhône, nous communique :
"[...] L’Assemblée a également adopté une proposition de résolution réaffirmant le soutien de
la France au peuple ukrainien face à l’agression russe [...] Dans le cadre de la mission
d’information concernant nos Armées, dont je suis le rapporteur, j’ai effectué un
déplacement en Corée du Sud du 23 au 28 mars, à la rencontre des responsables politiques,
militaires et industriels coréens. Des TGV aux équipements militaires, ce déplacement a permis de valoriser l’offre industrielle française et de faire converger nos positions sur les grands défis mondiaux. Pour rester au meilleur niveau, nous avons aussi à apprendre des Coréens, dont la progression dans certains domaines ces dernières années est spectaculaire. Mon rapport final sera présenté en mai. Enfin, ce déplacement a été l’occasion de faire vivre la mémoire de nos 269 soldats français morts pendant la guerre de Corée [...]"
thomas.gassilloud@assemblee-nationale.fr (CMAJ 28/03/2025)

Vendredi 28 mars 2025, Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, a présidé la cérémonie de réouverture de la nécropole nationale du Tata sénégalais à Chasselay, près de Lyon.
Cette nécropole avait été profanée en janvier dernier. L'enquête suit son cours... (CMAJ 12/04/2025)


Le 68e RAA se souvient, 12 ans après....
Le 6 mars 2025, à Charette (38) un détachement du 68e Régiment d'Artillerie d'Afrique rendait hommage à un compagnon d'armes, le maréchal des logis Wilfried Pingaud, tombé au Mali le 6 mars 2013, à Tin Keraten. Le gouverneur militaire Denis Mistral, le colonel Cassan, chef de corps et une délégation d'anciens accompagnaient la famille de ce jeune soldat, artilleur et parachutiste. Un canon Caesar porte désormais son nom...
Voir les photos de la cérémonie. Cliquer ici. Lire l'article du Dauphiné ici (CMAJ 12/03/2025)
28 février 2025 : Assemblée générale FARAC. Cliquer ici

Un événement
FARAC

Thomas Gassilloud, député de la 10è circonscription du Rhône , ancien Président de la commission de la Défense nationale et des Forces armées (2022-2024), nous informe le 31/01/2025 : " j’ai eu l’honneur de lancer la mission d’information concernant le modèle de nos Armées, compte-tenu de la dégradation du contexte international. Ce travail est très lourd (des dizaines d’auditions ou de déplacements) mais ses conclusions sont très attendues, afin de faire, cet été, les choix structurants pour notre défense qui seront ensuite proposés à partir du budget 2026."
Contact : thomas.gassilloud@assemblee-nationale.fr (CMAJ 01/02/2025)





Le Ministère de la Marine vient de publier en mars 2025 une vidéo sur « La Marine face à la recomposition du monde » réalisé par Éléonore KREMPFF et l’ECPAD. Découvrez l’ensemble des missions de la marine :
• en surface : des frégates spécialisées dans la lutte anti-aérienne, anti-surface, anti-sous-marine, anti-drones,...
• sous la mer : une expérience opérationnelle robuste depuis 1972, des sous-marins à propulsion nucléaire porteurs du feu nucléaire, un entraînement permanent pour être en mesure à tout instant de couler un navire ou un sous-marin ennemi »
• dans les airs, grâce à l’aéronavale.
• et même à terre, en débarquant les commandos marine « en milieux non-permissifs », pour effectuer « le petit geste final à fort effet stratégique »…
Ces missions peuvent s'exercer :
• en période de crise : garantir la navigation dans les eaux internationales,
• comme en temps « normal » : en collaboration avec nos alliés, surveillance des côtes « de la plage au grand large », missions de sauvetage, lutte contre la piraterie, le trafic d’êtres humains, le narcotrafic,
Découvrez ce qui se cache derrière les termes : travail sur opportunité, affrontement des volontés, durée à la mer, faible empreinte, mise ne œuvre de la dissuasion,… La France possède la deuxième zone maritime au monde. La protéger est un enjeu majeur.
Regarder la vidéo (51' ): cliquer ici.
(CMAJ 10/04/2025)





8 juin 2024 : Journée du Combattant d'Indochine, Lyon, le 8 juin 2024

Présence appréciée de toutes les autorités civiles et militaires pour ce 70è anniversaire de la Guerre d'Indochine.
Reportage photo de Laurent DEPASSIO, membre de l'Association Nouvelle des Anciens et amis de l’Indochine de la Région Lyonnaise (ANAI), adhérente à la FARAC.

Musique de l'Artillerie



L'UNP de l'Ain était représentée à cette cérémonie, les parachutistes étant indissociables de toute évocation de la Guerre d 'Indochine.

Dans son allocution, André MUDLER, président de la FARAC, a mis à l'honneur les vétérans de la guerre d'Indochine et rappelé la mémoire de Roger DAGUE, disparu en 2023.

Un événement
FARAC

Gerbe déposée par la famille de Vang YANG, président de Hmong Archive



Jeunes de l'école primaire Charles de Foucauld, Lyon 3è, "Petits Veilleurs de la Mémoire".
Jeunes volontaires du Service National Universel.


Le Jardin du Combattant d'Indochine sera l'objet de nouveaux travaux pour embellir les abords des plaques portant le nom des soldats d'Indochine originaires de la région.
Visite de la Sté KNDS (anciennement NEXTER), à Roanne, le 9 avril 2024

Photos repiquées sur internet. Par mesure de sécurité, les photos prises lors de cette visite restent confidentielles.

Un événement
FARAC
AURArmées, la newsletter mensuelle de la zone de sécurité et de défense Sud-Est n°51 de mars 2025 est parue. À lire, entre autres :
• l'influence militaire : maîtriser les techniques de communication, un prérequis à l’influence.
• le sommet internationaal des Troupes de Montagne : 1 000 participants de 28 pays et 86 exposants.
• les Cadets de la la Défense du 7e RMat de Lyon : des élèves de 3è découvrent l'armée.
• reportage vidéo sur la chaîne RMC : l'Atelier Industriel Aéronautique de Clermont-Ferrand.
• le 28e Rgt de Transmissions implanté à Issoire, etc.
Cliquer sur l'image de couverture pour lire la lettre (CMAJ 09/03/2025))
Exposition
• Samedi 22 février au dimanche 9 mars 2025. Pour célébrer les 80 ans de la fin de la seconde guerre mondiale, J-S CHORIN, bibliothécaire, aidé par C. LARDY et J-L GATEPIN de la Société d’Histoire d'Écully, ont préparé deux expositions au Centre culturel d'Écully : "Combattants d'Écully : 1940-19444" et "Libération d'Écully et de l'ouest lyonnais par le 2è RSAR". Le 2è régiment de spahis algériens de reconnaissance, fondé en 1832 et dissout en 1962, appartenait à la 1ère Division Blindée au sein de la Première Armée du général de Lattre de Tassigny.
Parking gratuit pendant 3 heures : 10 chemin de la Charrière Blanche. 69130 Écully. Horaires expo. : lundi, mercredi et jeudi de 14h à 18h, mardi et vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 18h + les soirs et week-end aux horaires de l'Écully Cinéma.
(CMAJ 01/02/2025)
AURArmées, la newsletter mensuelle de la zone de sécurité et de défense Sud-Est n°50 de février 2025 est parue. À lire, entre autres :
• le tournage avec le 13è BCA, d'un documentaire sur les combats du Roc Noir, à la Rosière, pendant l'hiver 1945.
• l'évolution de l'hôpital Desgenettes
• le 92è RI de Clermont-Ferrand possède désormais son Gaulois...
• le projet "Life" de la Valbonne ou comment préserver la biodiversité sur un camp militaire de 1600 ha.
Cliquer sur l'image de couverture pour lire la lettre (Publié = CMAJ le 12/02/2025)
Voici les voeux du président de la République française aux armées depuis le Commandement de l'appui terrestre numérique et cyber de Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine) Cliquer ici. (CMAJ 27/01/2025) Et ceux du ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Cliquer ici. (CMAJ 06/02/2025)



Contact : ONACVG. Mme MOLINA. Directrice du service départemental du Rhône. Quartier Gl Frère. BP 41 - 22 Avenue Leclerc 69998 LYON CEDEX 07
Tél. : 04 81 49 11 81. magali.molina@onacvg.fr
Invitation à la cérémonie du 8 mai 2025 à Paris. Dans le cadre de la préparation de la séquence commémorative prévue pour le 8 mai prochain, le "Groupement d’intérêt général (GIP) 80ème anniversaire de la Libération" sollicite l'ONacVG, et au travers lui toutes les associations d'anciens combattants, afin de recenser les vétérans et témoins désireux de participer à la cérémonie du 8 mai 2025 à Paris. Par « vétérans et témoins » il faut entendre : combattants de la Seconde Guerre mondiale, résistants, déportés, Justes parmi les Nations, ainsi que tous témoins directs (tels que les enfants de la Libération). Ce recensement doit permettre au GIP d’estimer le nombre de participants et de commencer à organiser leur déplacement et leur accueil, qui seront totalement pris en charge par le GIP.
Adresser pour chacune des personnes souhaitant participer les informations suivantes pour le 30 janvier 2025 au soir : NOM Prénom, date de naissance, adresse postale, téléphone, email et de préciser « vétéran ou témoin ». (CMAJ 18/01/2025)
« Madame Ventilateur », ainsi que la surnomme affectueusement alors le personnel de l’armée de l’Air, effectue deux séjours en Indochine entre 1948 et 1953. Elle effectue 129 vols de guerre, "evasane" 165 blessés graves français et vietminh qu'elle ramasse, stabilise, parfois opère puis évacue, souvent sous le feu ennemi. Elle est la première femme à apponter sur un porte-avions. Elle parvient à convaincre les responsables des services de santé de l’intérêt de l’hélicoptère pour assurer le soutien sanitaire des postes isolés.
Affectée dans le GATAC Nord entre 1952 et 1953, elle réalise, en tant que médecin pilote, plus d’une centaine d’évacuations sanitaires. Rentrée en métropole, elle rejoint le centre d’essais en vol de Brétigny puis part pour l’Algérie en 1957 en tant que médecin-chef en escadre-hélicoptère et aussi comme pilote. Elle s’y distingue une nouvelle fois en effectuant sur Alouette 2 et H 34 des missions héliportées de tous types où sa compétence et son professionnalisme font l’admiration de tous.
Après 1962, elle sert sur la base de Villacoublay puis devient la première femme colonel, en 1970. Valérie André est promue en 1976 médecin général – toute première femme général en France - puis médecin général inspecteur du Service de santé des armées. Elle recevra sa troisième étoile cinq ans plus tard avant de quitter le service actif en 1981. Elle cofonde alors la "Ligue française de secours et de sauvetage aérien" (LIFRASSA) : son expérience de médecin militaire, chirurgien et pilote d’hélicoptère fait évoluer les techniques du sauvetage aérien. Elle préside aussi une «commission d’études prospectives pour la femme militaire» et contribue à faire ouvrir toutes les portes de l'institution militaire aux femmes.
Valérie André est décédée le mardi 21 janvier 2025 à l’âge de 102 ans.


Elle tenait à être appelée "mon Général"
Valérie André en Indochine, pionnière de l'évacuation par hélicoptère.
Désinformation cyber... Entre juillet 2023 et octobre 2024, VIGINUM, service technique et opérationnel de l’État chargé de la vigilance et de la protection contre les ingérences numériques étrangères, a observé l’activité numérique de l'organisation azerbaïdjanaise Baku Initiative Group (BIG) diffusant des contenus anti-français, particulièrement ciblés sur les territoires d’Outre-Mer et la Corse. Leur objectif était de manipuler l’opinion publique en utilisant des événements politiques et sociaux, notamment les mouvements indépendantistes, pour miner l’intégrité territoriale de la France.
Le BIG a tenté d’amplifier ses messages en ligne de manière artificielle, d'abord en promouvant ses conférences, puis en diffusant de fausses informations lors des émeutes en Nouvelle-Calédonie en mai 2024, accusant les forces de l’ordre de violences. Plus tard, en 2024, l'organisation a intensifié ses efforts en signant des accords avec des partis indépendantistes et en cherchant à exploiter des réseaux panafricanistes. (CMAJ 16/01/2025)
Cliquez sur la couverture du dossier pour le lire.
Denis MISTRAL, Général de corps d'armée, Gouverneur militaire de Lyon, Officier général de la zone de défense et de sécurité sud-est, adresse ses voeux 2025 aux personnels militaires et civils. (CMAJ 07/01/2025)

Voeux du
Lieutenant-colonel ® Thierry VALLÉS
Chargé de mission du Gouverneur militaire de Lyon, au Centre Culturel Militaire de Lyon.
(CMAJ 09/01/2024)

Le 14 décembre 2024 au Palais des Sports de Lyon-Gerland ( 35, avenue Jean Jaurès 69007 Lyon), les Armées organisent un Festival national de musique militaire. Ce spectacle est réalisé au profit des blessés de guerre, des familles endeuillées, des pupilles de la Nation et des victimes de terrorisme. L’intégralité des dons et des profits seront reversés au Bleuet de France par « Les Musicales Solidaires ». L’Association du patrimoine militaire de Lyon et de sa région, membre de la FARAC, participe à l’organisation de l’événement.
Le public voyagera à travers un répertoire original : musiques de films, variétés françaises et internationales, musiques traditionnelles bretonnes, musiques pop rock. Véritable show, ce spectacle avec jeux de lumières fera découvrir aux spectateurs des chorégraphies surprenantes sur fond de tambours, cuivres, guitares électriques, batteries et cornemuses.
Réservation des billets, de 20 à 50 €, selon la composition des groupes/familles et de l’emplacement dans les tribunes. Cliquer ici.
L'IHEDN Région Lyonnaise organise le lundi 25 novembre à partir de 16h30 un mini-salon du livre où dédicaceront leurs récents ouvrages : Alain LABAT, Patrick ROLLAND, Michel SALAGER, Philippe VALODE,... Ce salon se tiendra au Cercle Général Frère. 22, avenue Leclerc 69007 LYON. Il sera suivi à 18h00 d'une conférence sur "L'avenir de l'Europe à l'heure des grands empires" par Dominique DAVID, Conseiller du Président de l'IFRI (Institut Français des relations Internationales), rédacteur de chef de la revue Politique Étrangère. Cette conférence s'inscrit dans le cadre des Amphis de la Réserve Citoyenne. Inscription avant le 15 novembre, par mail uniquement, à l’adresse suivante : thierry1.valles@intradef.gouv.fr


Didier JACQUIN
Histoire d'un gone

Alain LABAT est Psdt de la Fédération des associations franco-chinoises, Psdt de l'Association Lyon-Singapour et vice-président du nouvel Institut franco-chinois de Lyon

Général Jacques MARC, Ancien élève de l’École de l’Air, promotion Jeandet (1951), breveté pilote de chasse aux États-Unis en 1954

Patrick ROLLAND est membre de la FARAC. Vidéo FR3
Article dans Le Progrès..
Editeur.

Michel SALAGER est vice-président du
Comité du Souvenir de la police de l'agglomérationn lyonnaise

Philippe VALODE est l'auteur de très nombreux ouvrages historiques, diplômé de Sciences politiques, titulaire d'une licence d'Histoire et d'un DESS de Droit.
La Région, fière de ses anciens combattants et de ses associations patriotiques… Un Forum des associations d’anciens combattants et associations Patriotiques de la Région Auvergne-Rhône-Alpes s’est tenu à l’Hôtel de Région, à Lyon, le vendredi 8 novembre dernier, quelques jours avant le 11 novembre. C’était une première pour la région AuRA et... Cliquer ici pour lire la suite.
(Parution le 27/11/2024)

8 novembre 2024. La Région, fière de ses anciens combattants et de ses associations patriotiques…
Un Forum des associations d’anciens combattants et associations Patriotiques de la Région Auvergne-Rhône-Alpes s’est tenu à l’Hôtel de Région, à Lyon, le vendredi 8 novembre dernier, quelques jours avant le 11 novembre.
C’était une première pour la région AuRA et, selon ses organisateurs, une première en France également. Près de 350 délégués représentant 210 associations étaient présents. Jamais nous n’avions été ainsi rassemblés.
Les discours du président de la Région AuRA Fabrice PANNECOUKE, de Laurent WAUQUIEZ, conseiller spécial de la Région et de Philippe MEUNIER, officier de réserve et vice-président délégué aux associations patriotiques et aux anciens combattants, devaient nous persuader que nous avions beaucoup de chance de vivre en Auvergne-Rhône Alpes, une région qui a su faire assez d’économies pour pouvoir dégager un budget dédié à nos associations.
Si quelques-uns d’entre nous étaient déjà au courant, la plupart ont découvert qu’il existait au niveau de la région un budget de 300.000 € destiné à alléger nos dépenses, mais sous certaines conditions toutefois. En effet, il ne s’agit pas de venir abonder nos « trésors de guerre » et alléger nos frais de fonctionnement courants mais nous aider à réaliser certains projets exceptionnels. Citons par exemple la création ou la réparation d’un drapeau d’association, comme pour la section d’Annecy de l’UNP… à condition toutefois de faire appel à des entreprises de la région. Ou de faire rouvrir un musée de la Résistance, même si ce thème ne fait pas partie des projets identifiés, ou encore organiser une conférence historique ou une exposition, un congrès national en AuRA, une communication en direction des lycéens pour « donner une place aux jeunes dans nos associations », créer un chemin de mémoire dans et autour d’une commune, la numérisation de diapositives à présenter dans les écoles, la réalisation d’un documentaire, etc.
Parmi les adhérents de la FARAC, plusieurs sont impliqués localement dans la transmission du souvenir dans les établissements scolaires, l’organisation de conférences et d’expositions. Ils sauront utiliser cette aide à bon escient.
Évoquer nos missions, c’est bien, mais nous donner les moyens de les remplir ou de donner le coup de pouce au bon moment, c’est encore mieux. « La politique, disait Richelieu, consiste à rendre possible ce qui est nécessaire ». Nos adhérents nous diront bientôt comment auront été accueillies leurs demandes.
Contact : ancienscombattants@auvergnerhonealpes.fr
téléphone : 04 26 73 40 00
Plus d’informations. Cliquer ici. Déposer un dossier de projet. Cliquer ici.
(Mis en ligne le 28/11/2024)

Une première en France : 210 associations d'anciens combattants et associations patriotiques rassemblées en région AuRA
(Crédit photo : Charles Pietri / Région AuRA)

Un budget de 300.000 € pour accompagner nos projets.(Cr. : C. Pietri / AuRA)

Un exemple: création ou réparation du drapeau de votre section (Cr.: C. Pietri / AuRA)

"Vous êtes tous des repères pour les jeunes" L. Wauquiez. (Cr.: P. Rolland/ FARAC)
Fête du Nouvel An Hmong. Le samedi 26 octobre 2024, l'association amicale des Hmongs d'Irigny (69) organisait à Villefranche-sur-Saône (Rhône) une grande rencontre des Hmongs de France, à l'occasion du Nouvel An. La FARAC était présente. Voir les photos.

Fête du Nouvel An Hmong. Le samedi 26 octobre, l'association amicale des Hmongs d'Irigny
(69) organisait à Villefranche-sur-Saône (Rhône) une grande rencontre des Hmongs de France,
à l'occasion du Nouvel An. Plusieurs associations membres de la FARAC avaient été invitées et étaient
présentes : ANAI, ANAPI, UNP Ain, AALE, ... Leurs représentants et le président de la FARAC se sont
mêlés aux membres de l'Amicale Hmong, présidée par Mme Estelle YANG, lors de jeux traditionnels
hérités de la présence française au Tonkin : pétanque, jeu de balles, jeu de toupie... avant un excellent
déjeuner à la mode Hmong.
Voir photos
Le 8 juin dernier, lors de la Journée nationale d'hommage aux morts de la guerre d'Indochine, à Lyon, une délégation de Hmongs en costume traditionnel était présente, aux côtés des associations d'anciens combattants. Voir photos.
Rappel historique ...
En 1945 les japonais frappent les Français d’Indochine. En Haute région, ceux qui sont parvenus à fuir, trouvent refuge parmi les populations locales qui bravent le danger des représailles nippones pour cacher, nourrir et guider les militaires français vers la frontière chinoise.
Lorsque la région s’embrase à nouveau en 1950, alors que les troupes vietminh appuyées et soutenues par la toute nouvelle république populaire de Chine déferlent dans le Nord de l’Indochine, quelques officiers se souviennent de l’aide apportée par ces quelques villages. La formation de maquis anti-communistes intéresse au plus haut point l’armée française.
Parmi les habitants de cette région, les Hmongs forment un vivier très favorable à l’action de contre-insurrection. Ils connaissent bien le terrain, savent se déplacer et combattre furtivement, sont épris de liberté et supportent mal une influence étrangère à leur culture. Une structure est mise en place au sein de l’armée française, le Groupement de commandos mixtes aéroportés, afin d’encadrer et d’organiser les futurs points de résistance.
A partir de 1952, plusieurs maquis sont mis en place. A plusieurs reprises, ils s’illustrent dans des opérations de soutien ou de recueil. Citons par exemple le raid du maquis Cardamone afin de détruire le pont de Lao Kay ou encore l’aide apportée par le maquis Colibri lors de l’évacuation du camp retranché de Na San. Les voies de communication vietminh sont perturbées, des troupes sont mobilisées contre les maquis. Cette situation est rapidement insupportable pour le commandement sino-vietminh qui mène plusieurs opérations de grande ampleur pour résorber la menace de la contre-insurrection. Chocolat et Colibri sont ainsi annihilés par l’action conjointe des forces vietminh et de plusieurs unités chinoises.
Les maquis, organisation secrète, ne survivent pas à la défaite de Dien Bien Phu et à la signature des accords de Genève, en juillet 1954. Toutefois, face à l’escalade du conflit au Vietnam et ses répercussions au Laos, l’armée américaine, par le biais de la CIA, va faire renaître les maquis du Nord-Laos. Pendant 14 ans, les Hmongs et leur général, Vang Pao, vont peu à peu prendre une place croissante dans l’effort de guerre laotien, jusqu’à en supporter la majeure partie. Les zones de peuplement des Hmongs, que traverse la piste Ho Chi Minh, sont frappées par des bombardements très importants. En 1975, lorsque les troupes communistes déferlent sur le Laos, les combattants hmongs sont exsangues.
Abandonnés par la hiérarchie militaire et par la CIA, les Hmongs se trouvent seuls, traqués par leur ennemi qui entend détruire toute forme d’opposition. Ils sont désarmés, parqués tandis que les notables sont internés ou exécutés.
Peu à peu les Hmong prennent le chemin de l’exil notamment vers les Etats-Unis, la Thaïlande ou la Guyane. Dans ce territoire, à force de travail, ils sont devenus les principaux fournisseurs de fruits et légumes du territoire.
Source : Louis Malézieux-Dehon, Les maquis hmong dans la guerre d’Indochine (1945-1954)
AURArmées, la newsletter mensuelle de la zone de sécurité et de défense Sud-Est n°47 d'octobre 2024 est parue. À lire, entre autres :
• un article le 7e Régiment du Matériel, basé à Lyon
• un article sur la 19e Brigade d'Artillerie
Cliquer sur l'image de couverture pour lire la lettre (Publié le 14/10/2024)
AURArmées, la newsletter mensuelle de la zone de sécurité et de défense Sud-Est n°46 de septembre 2024 est parue. À lire :
• un article sur l'atelier industriel aéronautique de Clermont-Ferrand
• le forum innovation-Défense organisé par le Gouverneur militaire de Lyon et le MEDEF autour des thèmes suivants : renseignement et cyber-défense, montagne grand froid, les feux dans la profondeur, le domaine de la santé. Cliquer sur l'image de couverture pour lire le lettre (Publié le 11/09/2024)
• La DICoD a mis en ligne un guide contre la désinformation. Ce guide permet d’expliquer ce qu’est la désinformation, comment s’en prémunir et s’en méfier. Les manipulations de l’information provenant de l’étranger font en effet peser une menace réelle et sérieuse sur le fonctionnement démocratique des sociétés. Elles visent à influencer l’opinion publique, semer le doute, et parfois masquer les réalités du terrain. Chacun est cible et acteur dans ce combat collectif contre les ingérences numériques étrangères. (Publié le 11/07/2024)


• IA militaire : drones de guerre. Alors que le ministre français de la Défense a annoncé la création de l’Agence ministérielle pour l’IA de défense (AMIAD), les IA, robots et algorithmes prennent de plus en plus de place dans les opérations et la stratégie militaires. Ces outils finiront-ils par remplacer l’humain ?
Lien vers l'émission de France Culture. (Publié le 01/07/2024)
En 1940, près de 15 000 soldats juifs sont faits prisonniers de guerre par l’armée allemande. Transférés vers des camps aux côtés des autres soldats, ils échappent à la politique d’extermination nazie. Comment expliquer ces trajectoires et cette mémoire singulières ? À partir de l’hiver 1944, les stalags et les oflags sont progressivement libérés et les prisonniers de guerre rentrent en France. La mémoire de l’expérience combattante et de la captivité trouvent peu d’écho à la Libération. Les prisonniers sont associés à la défaite de l’armée française et ne sont nullement héroïsés. Plus encore, les soldats juifs retrouvent une France marquée par les persécutions antisémites. Écouter l'émission de France Culture, avec Delphine Richard Docteur en histoire. ( 29/01/2025)

Les Anges de Diên Biên Phu
Dans la nuit, du 27 mars 1954 le Dakota C-47 sanitaire du lieutenant Geneviève de GALARD est endommagé sur la piste et ne peut plus redécoller. Au lever du jour, l’artillerie vietminh le détruit. Geneviève de GALARD n’est plus en mesure de rejoindre l’aéroport de Pleiku, près d’Hanoï, avec ses blessés à évacuer. Elle n’est plus convoyeuse de l’air, mission qu’elle exerce depuis mai 1953 en Indochine et particulièrement depuis janvier 1954 sur Diên Biên Phu. Elle sera donc infirmière au sein de l’équipe du chirurgien Paul-Henri GRAUWIN.
Jeune médecin militaire, membre du réseau de résistance Sylvestre en 1942, Paul GRAUWIN avait opéré une centaine de FFI lors de la libération de Templeuve (Nord), participé à la libération de Dunkerque puis accompagné en Allemagne l’armée française. Il s’était porté volontaire pour l’Indochine pour la durée de la guerre.
Le 29 avril 1954, elle est faite chevalier de la Légion d’honneur et décorée de la Croix de guerre par le général de CASTRIES. Le jour suivant, pendant la célébration de Camerone, Mam’Zelle est nommée légionnaire de 1ère classe honoraire en même temps que le lieutenant-colonel Marcel BIGEARD, commandant le 6è BPC. Après la chute du camp retranché, elle continue à donner des soins aux prisonniers pendant une quinzaine de jours mais le Vietminh, conscient de sa notoriété internationale, la renvoie à Hanoï, via Luang-Prabang, le 24 mai 1954. Le 8 juin, la France découvre à la une de Paris-Match le visage de celle que le monde entier appellera bientôt l’Ange de Diên Biên Phu. Un ange qui, avec humilité, répondra toute sa vie aux journalistes venus l’interviewer : « je n’ai fait que mon devoir »…
Mais l’hommage rendu aux combattants et à Geneviève de GALARD passe pudiquement sous silence celles qui l’ont aidée : les pensionnaires des BMC (bordels militaires de campagne) installés par une armée soucieuse du moral des troupes. Françaises, Maghrébines ou Annamites, elles ont toutes été admirables.
Où se trouvaient-elles ? Sur les centres de résistance Béatrice et Gabrielle, où étaient installés des BMC : sur Béatrice tenu par un bataillon de la 13è DBLE, une quinzaine de prostituées vietnamiennes ; sur Gabrielle , tenu par un bataillon de tirailleurs algériens, autant de jeunes femmes nord-africaines. Lorsque Béatrice est attaquée, le chef de bataillon PÉGOT, qui commande cette position, ordonne aussitôt aux femmes de rejoindre le centre du camp pour les soustraire aux combats. Lorsqu’elles parviennent au réduit central, le colonel de CASTRIES leur ordonne de prendre le prochain avion pour Hanoï. Elles refusent toutes et réclament de demeurer au service des soldats français, comme aides-soignantes, lavandières, cuisinières ou porteuses de colis parachutés.
Paul GRAUWIN dit : « Ces filles étaient des soldats. De vrais soldats. Elles se sont conduites de façon remarquable. Tous mes blessés, tous mes amputés, mes opérés du ventre étaient à l'abri dans des trous souterrains. Et il fallait qu'ils pissent, qu'ils fassent leurs besoins, qu'ils fassent un peu de toilette. Ce sont ces femmes, ces prostituées transformées en « anges de la miséricorde » qui m'ont aidé à les aider, qui ont permis à nos blessés de supporter leurs misères. Elles les ont fait manger, boire, espérer contre toute espérance ». Paul GRAUWIN a recueilli plus tard le récit d’un prisonnier interrogé par un commissaire politique :
- Pourquoi un commando de femmes contre nous ?
- Il n’y avait pas de tel commando.
- Si, elles nous ont tiré dessus.

Ainsi donc, les filles des BMC, infirmières au plus fort de la tragédie, auraient-elles aussi pris les armes ? Prisonnières du Vietminh, les femmes d’origine vietnamienne, ont été exécutées. Les Algériennes ont été libérées, tout au moins celles qui ont survécu au siège, à la longue marche et à la captivité. De la suite de leur agonie, il n’y a plus de témoins directs. La morale est sauve.
Le 29 juillet 1954, les Américains réservent à Geneviève de GALARD un triomphe lors de sa visite officielle à Washington. Le président Eisenhower lui attribue la Presidential Medal of Freedom à la Maison Blanche. Les médias ont besoin d’héroïnes. Les politiciens américains ont besoin de se faire pardonner l’absence d’une ultime aide militaire massive à Diên Biên Phu. La France, plus à l’aise dans ses fiascos que dans ses victoires, a besoin de plaire aux femmes françaises, convoitées par le Parti Communiste. Geneviève de GALARD, l’Ange de Dien Bien Phu, tombe du ciel à point nommé.
Mais n’oublions les autres anges de Diên Biên Phu, celles qui, de leur plein gré, avaient choisi de rester aux côtés de nos soldats.
Libre propos. Patrick Rolland. 20/06/2024
Article paru dans l’Écho des Rizières n°137 juin 2019 (publication de l’ANAI)
L’un de nos très fidèles lecteurs, qui travaille sur la bataille de Dièn Bien Phù, a retrouvé le carnet de route d'un sergent du 3è bataillon thaï [...] Nous lisons, en date du 29 juin 1954, quelques terribles lignes qui disent quel fut le calvaire de ces « anges de miséricorde : « Une corvée est désignée pour aller chercher du riz, cette corvée revient au bout d'une heure et les copains qui la compose, reviennent l’air épouvanté L'explication est la suivante, le riz était dans une grotte, un curieux a voulu voir ce qu'il y avait dans une grotte voisine, il s'est fait surprendre. Du coup un Viet les a obligés à visiter les lieux, ils ont découvert un spectacle effrayant. Toutes les filles du BMC de Diên Bien Phû, étaient couchées dans la pénombre, les chevilles prises dans une sorte de cangue. Le seul mouvement qu’elles pouvaient faire, était de s'asseoir. Imaginez ces filles ainsi prisonnières, ayant leurs règles, faisant leurs besoins sous elles, et ne pouvant pas bouger. La puanteur était parait-il atroce et les asticots étaient en train de les dévorer vivantes. Elles qui furent de si dévouées infirmières pendant la bataille, quelle fin ! »
Sur le site de la Fondation Napoléon, une chronique de Thierry LENZ, directeur général de la fondation.
"Profiter d’un événement national pour obtenir de meilleurs salaires : une pratique revendicatrice qui remonte (au moins) à Napoléon."
Contrôleurs aériens, agents des transports, éboueurs, etc… l’approche des JO de Paris a mis en appétit certaines catégories professionnelles qui souhaitent en profiter pour obtenir des avantages financiers. On a justement rappelé à cette occasion que ça n’était pas la première fois que l’on assiste à ce que certains appellent un « chantage » et d’autres une « juste lutte ». On n’a pas oublié en effet la grève d’Air France en 1998 au moment de la Coupe du Monde de football, les mouvements sociaux précédant le championnat d’Europe de football en 2000 et autres occasions saisies. Cette « tradition » remonte loin dans l’histoire. Le Premier Empire nous en offre un exemple frappant, encore que le gouvernement napoléonien résolut la question à sa façon.

Thierry Lentz, directeur général de la Fondation Napoléon.

Entrée de Napoléon Ier et de Marie-Louise à Paris, le 2 avril 1810.
© Reproduction Patrick Cadet / Centre des monuments nationaux.
Lorsque Napoléon épousa Marie-Louise, en avril 1810, il voulut la faire entrer dans Paris en passant sous l’Arc de Triomphe de la place de l’Étoile. Les travaux d’érection du monument avaient commencé en 1806 et n’allaient pas vite. Les fondations étaient certes creusées, mais les piliers s’élevaient à seulement 6,5 mètres du sol. Qu’à cela ne tienne, on débloqua 500.000 francs pour que l’architecte, Jean-François Chalgrin, crée un arc éphémère, fait de bois et de toiles peintes, qui donnerait l’impression du vrai. La réalisation fut confiée à Louis Laffitte, peintre et décorateur. Ses sous-traitants recrutèrent dans l’urgence 500 ouvriers, dont de nombreux charpentiers, catégorie professionnelle généralement remuante. Ils se mirent au travail le 6 mars 1810. L’entrée de Marie-Louise était prévue le 2 avril, autant dire qu’il n’y avait pas une seconde à perdre...Lire la suite sur le site de la Fondation Napoléon...(Publié le 10/06/2024)e de recherche tout en bas de cette page d'accueil.
À l'occasion de la fête de la musique, le 21 juin, découvrez les musiques et chansons qui ont accompagné les Français dans leur vie quotidienne sous l’Occupation. Enregistrements imaginés à partir du fonds de partitions des collections du CHRD, avec la collaboration de l' Opéra de Lyon; ils sont en résonance avec l’exposition Chantons sous l’Occupation (présentée du 4 décembre 2003 au 28 mars 2004).
Parmi cette vingtaine de chants et chansons, la Marche de la 2è DB qui était chantée dans les bals populaires, Lili Marlène ou la surprenante Donn’moi d’quoi qu’t’as t’auras d’quoi j’ai , sur le marché noir. (Publié le 04/06/20)




Etienne TISSOT énoncera en fin de conférence quelles furent les erreurs qui ont conduit au désastre.
Notre ami Philippe VALODE dédicacera son dernier ouvrage Heinrich Müller, l’implacable chef de la Gestapo Vendredi 21 juin, à partir de 16h00, à la librairie Decitre. 29 place Bellecour. 69002 LYON. Sa date de parution officielle est le 4 juin 2024.
Il s’agit d’une nouveauté consacrée à Heinrich Müller. Figure éminente du nazisme, avec Himmler et Heydrich (jusqu’en juin 1942, date de son assassinat), Müller est le grand exécuteur des basses œuvres du régime : espionnage, mises en fichiers, arrestations, internements, exécutions.
Il est celui qui est responsable de la Shoah (à la fois par balles et en camps de la mort) du meurtre des Tziganes, de l’emprisonnement et de la mort de très nombreux résistants allemands, de la répression sauvage de toutes les résistances dans les pays européens occupés, de la liquidation des prisonniers de guerre, en particulier russes. C’est un fidèle du Führer qui se suicidera dans le bunker de Berlin, peu après Hitler. (Publié le 01/06/2024)
D’aucuns se souviennent des conférences passionnantes données à Lyon par Philippe VALODE pour l’ANOCR, l’IHEDN, le Business-Club France-Ukraine, etc. D’autres ont déambulé dans le Musée d’Histoire Militaire de Lyon (aujourd’hui Musée du patrimoine militaire de Lyon et sa région, membre de la FARAC), à la suite de ce guide-conférencier inépuisable. D’autres encore auront lu certains de ses ouvrages historiques ; il en a écrit une centaine qui couvre toute l’étendue de notre histoire, de l’antiquité romaine à la 2è Guerre mondiale.
Après La Gestapo française paru en 2018, ouvrage écrit avec Gérard Chauvy, journaliste que nous connaissons bien à la FARAC car il a souvent couvert pour le Progrès nos assemblées générales, il a publié Karl Dönitz: Successeur d'Hitler durant 23 jours en 2021, On les appelait les Résistants en 2022, Les 12 procès oubliés de Nuremberg (1946-1949) en avril 2023 et enfin Ils ont préféré en finir - Le suicide des chefs nazis en novembre 2023.
Les 12 procès oubliés de Nuremberg nous rappelle que la justice ne s’est appliquée que sur les vaincus, que la sanction n’a concerné que les condamnés les moins utiles aux grands programmes scientifiques américains, russes et français dans un contexte de Guerre froide, que toutes les forces vives de l’Allemagne avait anticipé et soigneusement préparé la guerre et que la dénazification de l’Allemagne s’avérerait impossible.
Plusieurs chapitres concernent le procès des industriels et des financiers allemands qui avaient su constituer les stocks de matières premières venant du monde entier et singulièrement des États-Unis, créer une monnaie virtuelle échappant à tous les contrôles, et faire fabriquer des canons, des chars et des avions dans les pays neutres ou par d’innocentes filiales à l’étranger.
On ne manquera de faire un rapprochement avec la Russie qui, elle aussi, a su se prémunir contre les sanctions « occidentales » avant d’envahir l’Ukraine.
(29/05/2024)

Des milliers de collaborateurs avaient infiltré les réseaux de la Résistance, dans toutes les régions.

Le procès des industriels, banquiers, magistrats, médecins... toute l'Allemagne.
• Si nous connaissons le grand procès de Nuremberg de 1945 qui a vu les principaux chefs nazis jugés et condamnés, nous avons oublié les douze autres procès qui se sont déroulés de 1946 à 1949 pour juger les industriels, banquiers, médecins, juristes, etc. L’ouvrage Les 12 procès oubliés de Nuremberg (1946-1949) de Philippe VALODE, vient combler cette lacune. Lire la suite... (Publié le 29/05/2024)
81ème anniversaire de la rafle du 1er mars 1943, à Villeurbanne. Le 1er mars 1943, les troupes d’occupation allemande mènent à Villeurbanne une grande rafle de civils qui
aboutit à l’arrestation de 300 personnes, dont plus de 130 partiront vers le camp
de concentration de Mauthausen.
Passeurs du Clair de Lune.
Comme chaque année, une
cérémonie a eu lieu le 23
septembre 2023 à la stèle des
Passeurs du Clair de Lune, au lieu-
dit Cure-Bourse sur la commune
de St-Vulbas, terrain d’atterrissage
de nombreux parachutages
pendant la guerre de 39-45. Paul
ZAKORZERMY, Président des Anciens Combattants de Blyes, a rédigé un article sur ce qui s'est passé il y a juste 80 ans. Cet article a été lu par M. René RIGAUD, Secrétaire général de la Section de Sault-Brénaz - Souclin. Lire l'article. (Publié le 30/09/2024)


Avec le recul, Henri d’ANSELME revient sur cette cérémonie sur sa page Linkedin :
« Que dire lorsque l'on reçoit la Légion d'Honneur des mains de son grand-père à 25 ans ? Une telle distinction n'est habituellement remise qu'à ceux qui peuvent justifier d'au moins 20 ans au service du pays. Héritier en droite ligne des institutions chevaleresques de l'Ancien Régime, le ruban rouge s'est accroché sur les plus illustres poitrines françaises. Le recevoir à mon tour, au tout début de ma vie d'homme, est quelque chose d'étrange, un peu irréel. Et puisqu'il est habituel que le récipiendaire fasse à son tour une déclamation à la fin de la cérémonie, je dois me plier à l'exercice. Et réussir là où les autres ont de la matière à moudre, au bout de 20 années de service. Recevoir la Légion d'Honneur m'honore et m'engage. M'honore, puisque je continue à penser que je ne l'ai pas mérité. Cependant, j'ai bien senti qu'elle me dépasse un peu. L'attaque d'Annecy et son symbolisme, le message des cathédrales que j'essaie de porter depuis, ont provoqué, et je l'ai senti à travers vos témoignages, un remous insondable, signe d'une force plus profonde et inarrêtable. Les Français ont été nombreux à la demander pour moi. Je l'accepte donc pour ce qu'elle transmet, et la dédie à tous ceux qui se battent pour la grandeur de notre pays. M'engage, puisque j'ai encore aujourd'hui tout à faire et à construire. Elle m'engage à continuer le combat de la beauté et de l'unité, qui est le message de nos cathédrales. Elle me conforte dans l'idée que transmettre cet héritage, c'est en réalité faire vivre l'âme de la France. Elle m'encourage dans l'observation qu'il existe dans notre pays un esprit rebelle de fidélité radicale aux grandes choses, aux belles épopées. Mais qui sait surtout les discerner et les mettre en valeur. Cette reconnaissance, je l'accepte pour ce qu'elle m'oblige à vivre. Au nom de tous ceux qui ont participé à construire, de près ou de loin, ce que je suis aujourd'hui. Au nom de tous ceux qui se sont dressé pour défendre les plus faibles, et qui sont restés dans l'ombre. Et je promets d'y rester fidèle, dans la droite ligne de ce que l'ordre de Saint Louis demandait à ses chevaliers à l'époque, et ce que la Légion d'Honneur a élargi et transmit à partir du XIXe siècle. Fidélité à ma famille et à mes amis. Fidélité aux innocents et aux sans défense. Fidélité aux cathédrales et à leur beauté. Fidélité à la France et à sa vocation. »