Quartier général Frère
22, avenue Leclerc
69007 LYON
Président :
lieutenant-colonel (rc) Daniel MEJEAN
E-mail : daniel.mejean51@gmail.com
Vice-président colonel (h) Loïk VIAOUET
Trésorière lieutenant-colonel (er) Line CUVELOT
Secrétaire vétérinaire principal (h) Michel LOMBARD
Porte-drapeau major (h) Jean-Jacques RIOU
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Président d'honneur colonel (h) André MUDLER
Site internet : 99et299ri.fr
PRESENTATION DE L'AMICALE
Fondée en février 1921 sous l’appellation Amicale des anciens combattants des 99e et 299e R.I., elle regroupe des anciens des deux régiments dissous en 1997. Forte de plus de 130 membres, elle rassemble non seulement trois générations du feu (1944-1945, Algérie (1954-1964, et Opérations extérieures (Liban et Bosnie), mais aussi des anciens appelés du contingent, une descendante directe d’un soldat du Royal Deux-Ponts, ainsi que quelques veuves et sympathisants.
L'Amicale s'investit beaucoup dans le travail de mémoire :
* organisation de la cérémonie annuelle du Souvenir à Sathonay-Camp
Elle a lieu chaque automne, en liaison et avec le soutien de la municipalité.
* voyages à but historique, en relation avec le passé des deux régiments
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Verdun et Gerbéviller (54) en 1999 ;
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le Chemin des Dames (avec une délégation d’anciens combattants allemands) en 2000 ;
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la Haute Ubaye (avec une délégation d’anciens combattants italiens) en 2001 ;
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l’Alsace du nord en 2002 ;
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la Haute Maurienne en 2003 ;
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la région de Poligny (Jura) en septembre 2004;
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commémoration du 60e anniversaire de la fin des combats de 1945 sur la frontière des Alpes (Col de Larche en Haute Ubaye et Chambéry);
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participation d’une délégation de l’Amicale à la commémoration du 225e anniversaire de la bataille de Yorktown (Virginie - USA) en octobre 2006;
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Sainte-Colombe et Vienne « Sur les traces du 99e et du 299e R.I. » en septembre 2007;
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Vallée de Névache et Cervières (entre Briançon et le col d'Izoard) en juin 2009;
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Grenoble – Bastille Mont-Jalla, mémorial et musée des troupes de montagne en juin 2010;
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Mémorial du Cerdon (Ain) le 21 mai 2011 avec la musique des anciens du 9-9 (voir ci-après);
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Berry-au-Bac, Chemin des Dames et Colombey- les-deux-Eglises, avec la participation active de la musique de l'amicale, du 22 au 24 mai 2013.
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Sur les traces des deux régiments pendant la bataille des Frontières d'août 1914 dans les Vosges, du 21 au 24 juin 2016.
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Haute Maurienne (Modane, Lanslebourg, Bramans/Le Planay) avec la participation de la musique, du 27 au 29 juin 1997 ;
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Retour à Gerbéviller, du 24 au 26 août 2018 (4e voyage pour honorer la mémoire du 299e RI) dans le cadre du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale ;
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Forbach, Zweibrücken, Woerth (bataille dite de Reichshoffen), visite du musée « MM Park » de la Wantzenau, consacré à la Seconde Guerre mondiale, du 18 au 21 juin 2019.
* autres activités à caractère historique
- En juin 2008, organisation de deux journées intitulées "Retour sur 100 années de présence militaire à Sathonay" dans le cadre des festivités du centenaire de la création de la commune de Sathonay-Camp. Evénement de grande ampleur qui a vu la présence des autorités régionales civiles et militaires ainsi que l'harmonie des anciens et amis de la musique du 9-9 qui se produisait pour la première fois devant le public lyonnais.
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Le 3 mars 2012, "sur les traces du colonel Lacaze" ancien chef de corps du 99e RIA en 1939-1940, avec la visite du mémorial de Caluire et de celui de la prison Montluc, Lyon 3e.
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Le 6 septembre 2014, inauguration d'une plaque commémorative en honneur au 99e R.I. à l'occasion des cérémonies "' 100 villes, 100 drapeaux, 100 héros" au parc Blandan à Lyon.
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Les 27 et 28 septembre 2014, reconstitution de la mise sur pied du 299e RI à Sainte-Colombe (en face de Vienne) début août 1914, avec la participation d'une trentaine de figurants, de la population locale et de la musique des anciens et amis du 9-9.
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Le 10 juin 2015, voyage à Puyloubier et à Aubagne, à la rencontre de la Légion étrangère.
- Contribution à une exposition organisée par la Société en France des Fils de la Révolution américaine au château de Berzé la Ville (71) le 18 mai 2019.
* financement de plaques commémoratives :
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8 septembre 2001 : fort de Tournoux (au carrefour des vallées de l’Ubaye et de l’Ubayette) pour rappeler la présence du 299e RIA en juin 1940 et celle du 99e RIA pendant l'hiver 44-45;
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19 mai 2002 : ferme-auberge du Gimbelhof (au nord de Lembach) en Alsace du nord en hommage aux victimes de l'embuscade du 9 mars 1940;
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15 septembre 2007 : Sainte-Colombe (en face de Vienne) pour rappeler que le 299e RI avait été mis sur pied dans cette commune en août 1914;
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14 juin 2009 : Cervières (Hautes-Alpes) en hommage aux quatre alpins du 99e RIA morts au combat le 19 mars 1945 au lieu-dit Le Blétonnet;
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19 juin 2010 : à Grenoble au Mémorial des Troupes de Montagne (Mont Jalla – La Bastille) pour rappeler la qualification alpine des deux régiments.
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13 octobre 2018 : contribution financière à la rénovation des quatre plaques mortuaires du Jardin du Souvenir.
* contribution à la réalisation et au financement d'un nouveau monument aux morts inauguré à Sathonay-Camp le 22 novembre 2003
Réalisée par Mick Micheyl (marraine du 99e), cette œuvre figurative sur acier poli représente deux silhouettes : l’une évoque un soldat du Royal-Deux-Ponts, l’autre un combattant contemporain, tous deux réunis par un panneau sur lequel figure la légende A nos morts – du Royal-Deux-Ponts au 99e régiment d’infanterie (1757-1997) – 299e régiment d’infanterie (1914-1997). Elle remplace l’ancien monument, un buste de Poilu, dérobé en mai 2001.
* publication de deux ouvrages historiques
- « Le 9-9 dans la tourmente (1939-1945) ».Rédigé à partir des nombreux témoignages dont dispose l’association, il a été commercialisé en mars 2004.
- "Le camp de Sathonay 1851 – 2008". Mis à la vente en juin 2008, il relate l’histoire du camp de Sathonay depuis sa création en 1851 jusqu'à nos jours. Il fait l'objet d'une nouvelle édition, revue et corrigée qui sera disponible en 2021
* constitution d'un fonds documentaire
Disposant d'un nombre très important de documents et de témoignages, l'Amicale a créé un site Internet www.99et299ri.fr d'une grande richesse et qui concerne tant le Royal Deux-Ponts que le 99e et le 299e RI.
* réalisations audio-visuelles
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une visio-conférence sur l’histoire du camp militaire, présentée pour la première fois dans le cadre des journées du Patrimoine le 19 septembre 2004;
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un montage vidéo sur la mobilisation du 299e RI en août 1914.
* contribution à des expositions organisées par le Musée d'histoire militaire de Lyon
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en 2008, à l’occasion du 90e anniversaire de l’armistice de 1918, exposition temporaire sur le thème de « Lyon et sa région pendant la Grande Guerre », le 99e et le 299e R.I. servant d’exemples pour la mobilisation du 2 août 1914;
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en 2010, dans le cadre du 70e anniversaire des événements de mai-juin 1940, l'Amicale ayant pris en charge la phase Mobilisation d'août-septembre 1939.
* contribution à l'organisation de conférences
En liaison avec l'association France Amériques Rhône-Alpes : "Le rôle de la Marine royale dans la guerre d'indépendance américaine" en novembre 2007, "Lafayette héros des deux mondes" en novembre 2008, "La guerre du Mexique (1862 – 1867)" en décembre 2009 et "La traversée. victorieuse de l'Hermione" le 28 septembre 2015 (1780 et 2015).
* promotion de la musique militaire
Des liens ont été créés avec une soixantaine d'anciens musiciens militaires appartenant à la célèbre musique du 9-9 des années cinquante à soixante-dix. Un groupe informel existait. Depuis 2006, il est devenu un orchestre d'harmonie associé à l'Amicale, contribuant au succès de nos manifestations patriotiques annuelles.
* ravivage de la Flamme de l'Arc de Triomphe
Membre de l'association "La Flamme sous l'Arc de Triomphe", l'Amicale a eu l'honneur de raviver la Flamme en décembre 2006, en octobre 2009, et en septembre 2011 avec sa propre musique.
* communication
L'amicale dispose d'un bulletin de liaison semestriel, d'une newsletter bimestrielle, sans oublier le site www.99et299ri.fr déjà évoqué.
* historique du Royal Deux-Ponts créé en 1757
Ancêtre du 99e RI qui a changé d'appellation en 1791, le Royal Deux-Ponts a joué un rôle capital dans la bataille de Yorktown (1781) qui a conduit à l'indépendance américaine. Son histoire est très connue aux Etats-Unis et fait l'objet de nombreuses reconstitutions historiques. Deux membres de l'Amicale se sont confectionné chacun un uniforme du Royal Deux-Ponts et participent ainsi à nos cérémonies, portant selon les circonstances l'un des deux drapeaux du régiment, le colonel ou celui d'ordonnance, copies parfaites des originaux.
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Issue du passé, mais ouverte sur l’avenir, l’Amicale nationale des anciens des 99e et 299e RI a changé d’appellation le 31 mars 2007 afin de mettre en évidence ses liens avec le Royal Deux-Ponts et augmenter ainsi son audience. Dénommée désormais « Amicale Royal Deux-Ponts/99e et 299e RI », l’association est plus que jamais décidée à poursuivre l’action initiée il y a 100ans.Une nouvelle évolution des statuts a été entérinée lors de l'assemblée générale extraordinaire du 10 octobre 2020, simplifiant le mode de fonctionnement de l'Amicale
Contact : andre.mudler@wanadoo.fr MAJ 13.11.2020
tél. 06 83 48 99 17
HISTORIQUE DU 99ème RI
S’il est un régiment emblématique dans la région Rhône-Alpes, c’est bien le « 9-9 », le 99e régiment d’infanterie, irrémédiablement attaché à Lyon. Comme tous les régiments d’infanterie portant un numéro entre le 76e et le 99e, ce dernier a la particularité d’être l’héritier des traditions de deux régiments : le 99e et le 24e d’infanterie légère.
L’histoire du 9-9 débute avec la création, le 1er avril 1757 à Zweibrücken (Palatinat), d’une unité d’infanterie de 2 000 hommes, le Royal Deux-Ponts, levée par Christian IV, duc de Deux-Ponts (1722 - 1775) au profit du roi Louis XV. En avril 1780, le régiment fait partie du corps expéditionnaire de 5 500 hommes envoyé en Amérique par Louis XVI pour soutenir les Insurgents dans leur combat contre les Anglais. Commandé par le comte Christian de Forbach - Deux-Ponts (1752 - 1817), fils aîné hors mariage de Christian IV, le régiment est un des acteurs décisifs de la bataille de Yorktown (octobre 1781), contribuant ainsi à l’indépendance des Etats-Unis.
1789 - 1814
La Révolution de 1789 supprime la dénomination royale de tous les régiments. Identifié initialement sous le numéro 104, le Royal Deux-Ponts se voit finalement attribuer le numéro 99 et perd son statut de régiment étranger. Pendant cette période de troubles, le 99e régiment d’infanterie est régulièrement réorganisé sous différentes appellations : 99e demi-brigade de bataille, 99e demi-brigade de ligne, 24e demi-brigade d’infanterie légère (créée en 1796 et bientôt surnommée « L’incomparable » en raison de ses coups d’éclats sur les champs de bataille). Le numéro 99 disparaît en 1803 mais son histoire se poursuit à travers le 24e régiment d’infanterie légère qui participe à toutes les campagnes napoléoniennes avant de disparaître lui aussi, en 1814.
1840 - 1913
Le 24e léger est reformé à Rouen en 1840. Transféré à Lyon en août 1854, il change de nom au 1er janvier 1855 pour redevenir le 99e régiment de ligne. Il participe à la campagne d’Algérie (1855-1859), puis à la campagne d’Italie (1860) et à la campagne du Mexique (1862-1863) qui verra le régiment se couvrir de gloire. Il prend part au combat de la Barranca-Seca, encore appelé Aculcingo (18 mai 1862), et à la défense de la ville d’Orizaba en prenant d’assaut le mont Borrego (15 juin 1852) sous la conduite héroïque du capitaine Paul Alexandre Détrie (1828 -1899) dont une rue de Paris 7e porte le nom. Ces faits d’armes ont valu au 99e d’être l’un des tous premiers régiments de l’armée française à voir son drapeau décoré de la croix de la Légion d’honneur (1863).
Début 1865 le régiment regagne Lyon. A la déclaration de la guerre de 1870, ses trois bataillons sont stationnés à Aix-en-Provence, à Arles et à Marseille. Transporté en Alsace, le 9-9 participe à la bataille de Froeschwiller, puis à celle de Sedan. Reconstitué dans la région d’Avignon en août 1871, il tiendra garnison à Nîmes, puis à Gap, Embrun, Briançon, Montélimar, Bourgoin, Vienne et Lyon. Il s’entraîne à la manoeuvre en montagne pendant deux séjours à Gap et Mont-Dauphin, et participe à la garde des postes de frontière avec l’Italie.
1914 - 1919
Le 6 août, le régiment quitte ses garnisons de Lyon et de Vienne pour rejoindre la région d’Epinal dans les Vosges. Dès le 15 août le 9-9 participe aux combats meurtriers de Sainte-Marie-aux-Mines. Le 21, après la bataille de Rothau, le régiment se voit contraint de retraiter en direction de Saales. Dans le brouillard, pris entre les feux ennemis et, hélas, amis, le régiment perd son chef de corps, le lieutenant-colonel MARTINET et de nombreux officiers.
Malgré une mission ingrate et souvent méconnue, le 9-9 a contribué à la fixation de l’aile gauche allemande, empêchant ainsi l’encerclement de la ville de Nancy.
Appelé dans la Somme où il va opérer pendant dix mois, il perd dès le 25 septembre 1914 son nouveau chef de corps, le lieutenant-colonel ARBEY mortellement blessé à Herleville. Le lieutenant-colonel MARTY lui succède. Sur le front, les positions se figent. A Noêl, le régiment fait partie des unités qui fraternisent avec les Allemands. En août 1915, le 99e se retrouve en Champagne et change une nouvelle fois de chef de corps. Le lieutenant-colonel ROUSSELON conduit dès le 25 septembre 1915 une brillante offensive qui permet au régiment d’enfoncer le front allemand de plusieurs kilomètres et de faire de nombreux prisonniers. Ce fait d’armes vaut au 99e une citation à l’ordre de l’Armée et un repos mérité en Haute-Saône.
Fin février 1916, le 99e RI monte en ligne à Verdun. Il est à effectif complet et bien entraîné. Pendant dix mois, il va vivre l’enfer. En avril, il prend position dans le secteur de la ferme de Thiaumont et occupe le Ravin de la Mort. Le 30 avril, le lieutenant-colonel ROUSSELON, grièvement blessé, est remplacé par le lieutenant-colonel BORNE qui restera en fonction jusqu’à la fin de la guerre. Le régiment est relevé un mois et demi plus tard.
Mis au repos dans la région de Bar-le-Duc, il remonte en ligne dans la région de la Woëvre. Le 1er août, à La Laufée, le régiment joue un rôle prépondérant dans l’arrêt de la ruée allemande par la rive droite de la Meuse. Le 99e RI y stationnera jusqu’en février 1917 avant de retrouver la Somme et la région de Saint-Quentin. En mai 1917, il rejoint le Chemin des Dames. Malgré un moral en baisse, il participe brillamment à la bataille de la Malmaison (23-25 octobre 1917). Une deuxième citation à l’ordre de l’Armée vient récompenser ses exploits.
L’attaque générale allemande du 21 mars 1918 au point de jonction des forces françaises et britanniques provoque une brèche au nord de la Somme. Le 9-9 est transporté par voie ferrée dans la région du mont Kemmel en Belgique. Du 16 au 24 avril, il est en première ligne, repoussant les attaques ennemies et interdisant définitivement le passage vers la mer. En reconnaissance de son attitude et de sa bravoure, son chef de corps est cité à l’ordre des armées française et belge en mai 1918.
Le 99e RI rejoint ensuite le secteur de la Montagne de Reims où il contribue à la défense de la ville de Reims (mai 1918). La résistance farouche du 3e bataillon lui vaudra une citation à l’ordre de l’Armée .
Le 12 juin, le 99e est envoyé à l’arrière en Lorraine. Deux mois plus tard, il est de retour en Champagne et participe activement à l’offensive générale du 26 septembre, en particulier dans le secteur des Monts de Champagne. Dans l’Aisne pour son dernier engagement, le régiment va durement combattre jusqu’au 2 novembre.
Peu après l’armistice du 11 novembre, le 99e participe à la marche triomphale vers Metz. Le 1er janvier 1920, il retrouve ses garnisons de Lyon Fort Lamothe et de Vienne caserne Rambaud.
Le régiment a perdu 3201 hommes au combat dont 88 officiers.
1920 - 1938
Régiment d’infanterie alpine (RIA) depuis 1927, le 9-9 fait désormais partie du secteur fortifié de Savoie avec la 5e demi-brigade de chasseurs alpins. Fin 1938, le régiment commandé par le colonel Albert LACAZE est implanté de la façon suivante : l’état-major, les 2e et 3e bataillons sont stationnés au fort Lamothe à Lyon, le 1er bataillon à Sathonay-Camp et les trois sections d’éclaireurs skieurs en Haute Maurienne.
1939 - 1940
Le 13 avril 1939, le 99e RIA quitte la région lyonnaise pour la vallée de la Maurienne. En octobre, toute la 28e division d’infanterie alpine, dont fait partie le 9-9, gagne l’Alsace du Nord. Le régiment y perdra 7 hommes.
Au repos dans la région de Poligny (Jura) en avril 1940, il se retrouve le 18 mai sur le canal de l’Ailette et sur le Chemin des Dames. L’attaque générale du 5 juin met à mal la ligne de défense de la division. Le 9-9 déplore 30 tués et plus de 150 blessés. Les journées suivantes seront terribles. Le régiment se replie sur l’Aisne mais sous les coups de l’artillerie lourde allemande et les bombardements des Stukas, le régiment se disloque. Le 9 au matin, le chef de corps n’a plus que 400 hommes avec lui. Un autre détachement de 300 hommes est sous les ordres du médecin-chef STIBIO alors que trois autres colonnes retraitent de leur côté en direction de Nogent-sur-Seine avec des fortunes diverses.
Au total, seuls un peu plus de 600 hommes sur 3 000 regagneront Lyon sains et saufs. Certains participeront à la bataille de Chambéry (23 - 24 juin 1940). Les SES de leur côté effectueront un combat retardateur en Haute Maurienne, bloquant les Italiens en amont de Modane (20 - 24 juin).
Bilan des pertes de la Campagne de France : 252 tués dont 16 officiers, environ 500 blessés et 1 500 prisonniers dont le chef de corps. Le régiment est dissous le 31 juillet 1940, donnant naissance au 153e RIA dans le cadre de l’armée d’armistice.
1944 - 1945
Issu des maquis de l’Ain, du Haut Jura, de la Loire et du Rhône, le 99e RIA renait de ses cendres le 16 décembre 1944, par changement de dénomination de la 5e demi-brigade alpine FFI créée deux mois plus tôt. Commandé par le lieutenant-colonel SURY d’ASPREMONT, le régiment est en position sur le front des Alpes (Ubaye et Briançonnais). Le 22 avril, sa 6e compagnie participe à la prise du fort de Roche Lacroix. Le 27 avril, le régiment pénètre en Italie pour atteindre Suse et Turin. Le 25 mai, les trois bataillons regagnent la France. Le 9-9 est dissous le 31 octobre 1945. Durant cette deuxième Campagne de France, le régiment a perdu plus de 60 hommes.
1946 - 1997
De 1946 à 1968, tantôt régiment, tantôt bataillon ou encore demi-brigade, le 9-9 est balloté de garnison en garnison : Bourg-Saint-Maurice, Chambéry, Modane, La Valbonne, Sathonay-Camp, Briançon, Uriage.
En juin 1954, il donne naissance au 25e bataillon de chasseurs à pied destiné à la Campagne de Tunisie. En novembre 1954, il met sur pied le 99e bataillon de marche d’infanterie alpine qui part aussitôt en Algérie (Constantinois et Oranais), puis au Maroc. Le 1er octobre 1955 ce bataillon de marche change d’appellation pour donner naissance au 15e BCA.
Dès lors, le « neuf-neuf » de métropole voit son activité réduite à l’instruction des recrues pour l’Algérie et au soutien de la VIIIe région militaire. Le 1er octobre 1968, il change une dernière fois de nom pour redevenir le 99e régiment d’infanterie (99e RI), perdant à cette occasion son rattachement aux troupes de montagne. En 1978, il met sur pied un régiment de réserve, le 299e régiment d’infanterie. De 1982 à 1986, il fournit plusieurs détachements pour le Liban. La Bosnie, en 1992-93, constitue son dernier théâtre d’opérations. Le régiment est dissous fin mai 1997, dans le cadre de la réduction du format de l’armée de terre et de la professionnalisation des armées.
Le drapeau
VALMY 1792 MARENGO 1800 WAGRAM 1809 LA MOSKOWA 1812 ACULCINGO 1862 CHAMPAGNE 1915 VERDUN 1916 LA MALMAISON 1917 RESISTANCE AIN JURA 1944
Décoré de la Croix de la Légion d’honneur (1863), de la Croix de Guerre 1914 - 1918 avec 2 palmes, de la Croix de Guerre 1939 - 1945 avec une palme et de la médaille d’or de la ville de Milan.
Fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1914 - 1918.
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