La FARAC et son Président ont le regret de vous informer du décès du
général (2s) Pierre THEVENON survenu le mardi  22 juillet à l’âge de 92 ans.
Ses obsèques ont eu lieu le 28 juillet à 11 heures en l’église de Meyzieu (69).

Engagé volontaire en 1951 à l’âge de 18 ans, promu général en 1990, c’était
un ancien des Troupes de Marine à la carrière exceptionnelle. Très attaché
à la FARAC, son extraordinaire et riche parcours sera évoqué dans le
prochain bulletin Farac Info. 
Il était commandeur de la Légion d'honneur, médaillé militaire à 22 ans (1956),
officier de l'Ordre National du Mérite, Croix de guerre avec 2 citations à
l'ordre de l'armée avec palmes.  
Pierre Thévenon était membre de l'ANAI depuis une vingtaine d'années.
(CMAJ 04/09/2025)

Panégyrique, extrait du site SMLH :

Le général Thévenon est né le 8 août 1933 à Privas, en Ardèche. « Aussi loin
que je me souvienne, j’ai toujours voulu être militaire », assure-t-il. Il faut dire que la voie était peut-être déjà tracée. « Je suis né dans une famille de neuf enfants dont le père était déjà militaire… et dont quatre des sept garçons seront plus tard officiers, tandis que deux autres seront prêtres », dit-il.

La seconde Guerre mondiale sera d’ailleurs l’une des expériences les plus marquantes de sa vie. Une période dont il se souvient comme « très délicate et difficile », et qui l’a vu côtoyer le pire, très jeune. « On se méfiait en permanence, mais j’avais surtout peur pour mes parents. Même si cela ne m’empêchait pas de passer parfois devant les sentinelles allemandes en chantant des chansons pro-résistantes », se souvient-t-il. Il se rappelle aussi avoir vu, à 11 ans, des Allemands incendier des hameaux dans un village d’Ardèche, où il avait été évacué avec d’autres jeunes de son âge.

Quelques années plus tard, en 1951, Pierre Thévenon débute sa carrière comme deuxième classe. Il sert ensuite au Maroc, puis en Indochine, où il est grièvement blessé. A 20 ans, le voici à un tournant de sa vie. « J’avais le choix. Soit j’abandonnais tout, soit je visais haut. Et j’ai terminé Général. En fait, depuis cet accident, j’ai décidé de prendre les choses du bon côté », expose-t-il.

En 1958, il sort de l’Ecole spéciale militaire interarmées, avec le grade de sous-lieutenant. Les missions et les responsabilités s’enchaînent. Après avoir été chef d’un commando de chasse en Algérie, il commandera notamment une compagnie commando au 24 e régiment d’infanterie de marine. Il dirigera aussi, à Madagascar, de 1970 à 1972, une section de l’État-major particulier du Président de la République. Avant de sortir breveté en 1975 de l’école supérieure de guerre.

Sa carrière se poursuit, son ascension aussi. En 1979, il devient chef de corps du 6 e bataillon d’infanterie de marine, et commandant des troupes françaises stationnées au Gabon. Promu colonel en 1981, il commandera les forces aériennes françaises stationnées à Djibouti. « J’ai réussi parce que j’avais une base intellectuelle, parce que j’ai beaucoup travaillé, mais aussi parce que j’ai eu la chance de passer à travers les épreuves », dit-t-il.

Et c’est le 8 août 1990 à Epinal, lors de sa cérémonie d’Adieu aux armes, que le colonel Thévenon est promu général. Le lendemain, il rejoindra sa « base arrière », Meyzieu, pour couler une retraite bien méritée. Il y sera même conseiller municipal d’opposition aux côtés du maire actuel, Michel Forissier, de 1995 à 2001. « Quand on pose la musette, on fait toujours attention où on la met », conclut-il en souriant.

Fin de citation.

Obsèques du général Thévenon, à Meyzieu (69). Reportage photo ANAI.

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